Danses macabres

La Ballade des pendus de François Villon (1462)

Au fond, on ne sait pas ce qu'est devenu François Villon après l'âge de 32 ans : il disparaît tout simplement.
 
Peut-être est-il mort, malade ou assassiné, d'une manière ou d'une autre. Peut-être a-t-il vécu longtemps sous un autre nom, dans une autre province, un autre pays (Pays-Bas ? Italie ?) : personne ne sait.

Sûrement on peut deviner pas mal de choses à travers les textes eux-mêmes : à maints égards, toute l'oeuvre de Villon (Le Lais, Le Testament, etc) semble préparer, voire organiser cette disparition.

Pour plus tard, ce serait une piste intéressante à suivre. Entre autres, pour éclairer l'état d'esprit des clercs, poètes et intellectuels parisiens à la fin de la Guerre de Cent Ans. Une sacrée fermentation, au moment où s'allument les guerres hussites au centre de l'Europe. Toute la Renaissance est partie de là.

Quatre charognages baudelairiens

Au moment précis où il fréquentait Nerval, Balzac et très certainement le jeune Marx à Paris.

Que ce soit chez lui, à l'hôtel de Lauzun, quai d'Anjou (île Saint-Louis), avec son "cothurne" Théophile Gautier (1811-1872), l'ami de toujours.

(C'est dans cet hôtel du XVII° siècle que ces deux-là, avec le clinicien Joseph Moreau de Tours (1804-1884, cf. Etudes psychiques sur la folie, 1840 ; Du haschich et de l'aliénation mentale, 1845 ; De l'identité de l'état de rêve et de la folie, 1855) fondèrent le fameux "Club des haschichins", décrit minutieusement dans Les paradis artificiels (1851-1858), où Balzac est décrit de manière très drôle et sympathique. La pensée philosophique de Baudelaire sur la rêverie et l'imagination, comme celle de Nerval, suivent largement les traités de Moreau de Tours.

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