Savaron Jean (1566-1662)

Magistrat, historien et homme politique français : précursseur du jansénisme

Origines de la ville de Clairmont de Jean Savaron (1602)

Les origines de la ville de Clairmont (1602) traite des innombrables sièges et destructions de la ville, du III° au XVI° siècle.

D’une ancienne famille bourgeoise de robe et de commerce, bien connue en Auvergne dès le XV° siècle, et peut-être d’origine italienne (Savaroni ?), Jean Savaron, haut magistrat à la fin des guerres de religion, fut surtout un grand orateur et un homme politique de premier ordre.

D’abord conseiller et intendant de la reine Marguerite de Valois (dite « la Reine Margot », comtesse d’Auvergne par sa mère Catherine de Medicis, elle-même fille de Madeleine de la Tour d’Auvergne), il fut à ce titre proche des amis de Margot : Michel de Montaigne, Honoré d’Urfé, etc.

Surtout, il conduisit le Tiers-Etat aux Etats Généraux de 1614, où il porta la voix du peuple sur l’état de désolation de la France , après soixante-dix ans de dévastations générales.

Au fond, celles-ci nettement moins dues à des questions de croyance qu’au déchaînement des ambitions féodales, sous prétexte de religion.

Dossiers: 

Traité des Masques de Jean Savaron (1608)

Le Traité des Masques (1608) s’attaque beaucoup moins aux traditions carnavalesques (que Savaron, pas si austère, partageait assez largement) qu’à leur détournement hypocrite, en particulier dans le çadre des bals de cour, propices à toutes sortes de « coups montés », fort courants à l’époque : intrigues de tous genres, détournements d’écritures, d’identités ou d’objets, empoisonnements, meurtres aux poignards, etc.

Ce traité est à comparer au célèbre Oraculo Manual (1647) de Balthasar Gracian (1601-1658), indispensable manuel de survie dans une société de cours : pour Gracian, seul pourra survivre celui qui saura se faire un masque intime, personnel, pourvu qu’il ne lui colle pas au visage.

Dossiers: 

S'abonner à Savaron Jean (1566-1662)