Le texte de Johannes Nider : "Formicarius" [Le bien universel ou les formies mystiques] (1435). Trad fr. par V. Willart, Ed. Jean mommart, Bruxelles, 1656.

Manuel de prédicateur, guide de conscience, aide au discernement, recueil d’histoires, d’anecdotes et de légendes, le Formicarius est construit à partir des textes fondateurs patristiques, des théologiens du Moyen-âge (Albert, Thomas d’Aquin) mais aussi sur l’expérience directe de Nider ou de ses collaborateurs et informateurs. Le dominicain ne fait donc pas uniquement un travail de compilation, mais fait oeuvre d’auctor en apportant nouveautés et réponses contextuelles dans la continuité des anciens. Reprise, copiée, citée par les démonologues, cette oeuvre deviendra un des piliers de cette littérature complexe.

A croiser avec l'étude du texte faite par Thibaut Rioult, disponible depuis Polyphonies.

Henri Institoris et Jacques Sprenger : "Le marteau des sorcières" (1486), édité par Jules Michelet dans son essai "La sorcière" (livre II, chapitre II). Source :  tome 38 des Œuvres de Michelet.

Creuset d'influences hermétiques (Corpus Hermeticum traduit par Marcile Ficin), magiques médiévales (Picatrix), kabbalistiques chrétiennes (Johannes Reuchlin De verbo mirrifico), le De occulta philosophia de celui qu'on appelle "l'archimage" se divise en trois tomes comme autant de mondes (élémental, céleste et intellectuel) régis chacun par 3 puissances (les éléments terrestres, les astres et les anges et les démons) lesquelles et via des talismans, sceaux et carrés magiques -dont Agrippa décline les propriétes- il va falloir accorder et suivant la loi des correspondances occultes (théorie des signatures etc) afin de percer le chemin d'une action magique en partant des mondes inférieurs vers les plans plus subtils.

Liens Gallica:

- Tome I ("La magie naturelle")

- Tome II ("La magie céleste")

Le tome 3 "La magie cérémoniale" dans sa version française éditée par Chacornac est en pièce jointe.

Le texte du roi Jacques Stuart : "La Démonologie" (1597).