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Samedi 20 octobre 2012

Première séance de l'année 2012 - 2013.

Magie : art de faire et de défaire les noeuds (symboliques et psychiques). Les dispositifs rituels sont des tentatives de dénouage. Sujets traités : possession, états de transe (De Martino et Nietzsche, écrits sur la Grèce antique). Orphisme et cultes à mystères. Fonction purificatrice / thérapeuthique des incantations (ex. poésie). Ambition de recherche : traduire ces aspects en termes psychanalytiques. Lier le sort d'une personne : construire une nasse dont il ne peut pas sortir. De Martino chap. 1 (La fascination) et 2 (Eros et la fascination) du tome "Italie du Sud et Magie". Detienne et Vernant "Les ruses de l'intelligence : la mètis des Grecs" dernier chapitre "Le cercle et le lien". Péras (passage) et apeiron (milieu inextricable). Enigme = entrelacs de contraires. La liberté humaine oeuvre à l'accomplissement de la fatalité. Mètis = savoir des nouages et des tressages, des situations. Tablettes de défixion, katadesmos (attacher, arrimer). On conçoit l'envoûtement en termes de ligatures. Mort malfaisant, mort chasseur, avec lequel on conclut un pacte pour persécuter la victime (proie). Nécromancie = clouer le sort d'une personne à un mort malfaisant. Hypothèse de travail : le dénouage (libération) se fait par le frayage même du mal. En suivant le parcours même du mal, on arriver à le dénouer // catharsis tragique, figurer le mal (à l'origine un sacrifice). Frayer le mal, c'est-à-dire le reproduire, en parcourir les sentiers. Etats seconds, de transe, seul moyen de frayer le mal, en echo au champ psychanalytique.

Samedi 21 décembre 2013

Sixième séance de l'année 2013 - 2014.

Première partie : Oscillation, flux et reflux. Enthousiasme, la puissance n'est pas perçue comme séparée. Superstition, séparation. Le rite vient remplir le vide. Doute, incertitude, crainte. Clivage, puissances séparées images du fantasme, chargées d'infini. Incertitude personnifiée. Lier les événements pour les conjurer. Autodestruction de l'esprit livré à lui-même. Superstition, doute, terreur. Enthousiasme, confiance, conviction.

Deuxième partie : Fanatisme. La vie religieuse oscille entre deux pôles: polythéisme-superstition et monothéisme-enthousiasme. L'idée de religion naturelle. Le fond de la religion est superstitieux et fanatique. Transfert. L'animation spirituelle du réel. N'importe quelle affection humaine peut nous conduire à la notion d'une puissance invisible, séparée et dotée d'intention. Elle produit spontanément du divin.

Troisième partie : Il faut que le monde demeure signifiant. Spectateurs d'un théâtre d'illusions, dont nous ignorons les causes véritables. Le geste animiste, transfert de signification aux événements. La forme spontanée de la vie religieuse est le polythéisme, qui est la forme la plus adaptée au chaos. Désordre, incertitude, perplexité. Une expérience de la croyance en continuité avec le doute. Le monothéisme prolongement du polythéisme. Les passions moyen d'accès au divin. Fétiche, idole, objet de croyance. Oscillation entre croyance sans objet et croyance objectale. L'univers païen formalise le désordre (bricolage permanent.) Le monothéisme s'appuie sur l'idée de toute-puissance (exigence d'unité).

Samedi 22 mars 2014

Onzième séance de l'année 2013 - 2014.

Première partie : Transformer les impressions en perceptions, en idées. L'imagination se fait sensible, elle s'installe dans une impression. Sympathie et justice. Le point de conversion entre l'impression et l'idée. La ressemblance devient contagieuse. Mimétisme et métonymie. Participation métonymique, contact, ressemblance.

Deuxième partie : Méchanceté, vengeance. Réparation narcissique de l'offense, de l'identité personnelle. Le moi est une fiction, on est soi par les autres. Orgueil, fierté v.s. Humilité, honte. Confiance v.s. Humiliation. L'objet des passions indirectes: une complémentation du  moi qui passe par autrui, lien de l'ambiguïté morale. Efficacité symbolique. Magie imitative et magie contagieuse. Witold Gombrowicz, "Les envoûtés", "Cosmos".

Troisième partie : Causalité symbolique. La trinité. Ressemblance, emboîtement, symbole. La tragédie du roman. Conversions possibles, réorientation des affects. Le paradoxe du plaisir tragique. Le sublime. Catharsis. Conversion des passions. Un nouveau rapport de pouvoir. Infléchir le cours de l'horreur, capter l'énergie pulsionnelle dans un autre sens. Sublimation de la souffrance. Hume "De la délicatesse de goût et de passion". Une production esthétique. La grandeur d'âme. L'assomption du clivage dans l'unité du caractère. Faire corps à distance. Le sentiment d'humanité.

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